• J'ai obtenu mon diplôme d'infirmière il y a un peu plus de 5 mois.  Pour cela, j'ai beaucoup travaillé et fait beaucoup de sacrifices. Alors quelle fierté lorsque j'ai vu mon nom sur la liste des admis. 

    Mais voilà, on ne nous le dit pas forcément mais le début ce n'est pas facile. Ceux qui sont maintenant nos collègues ont souvent oublié qu'ils ont eux aussi débuté. Lorsque je discute avec mes collègues de promo, elles ont aussi ce sentiment.

    J'ai commencé dans un service de médecine et chirurgie viscérale. Cela faisait dix mois que je n'avais pas mis les pieds dans un service et un an et demi dans un service technique.  Alors la technique ça revient vite, même si il y avait certains soins que je ne connaissais pas. Par contre, l'administratif, pour lequel on est partiellement épargné en tant que stagiaire, est très lourd. Et surtout, il faut prendre confiance et se détacher du statut de stagiaire. Il y a pourtant un côté rassurant à aller voir sa collègue pour lui dire qu'on a fait ça ou ça comme lorsqu'on était encore étudiant, ça permet de vérifier que l'on ne s'est pas planter. Bref, au début, j'avais l'impression d'être un imposteur, de ne pas avoir mérité mon DE.

    J'ai ensuite fait un remplacement d'en un EHPAD de 80 résidents. Dès la première semaine je me suis retrouvée seule en poste suite suite à l'arrêt d'une collègue. Et là, petit à petit le manque de confiance disparait avec les urgences à gérer, les décisions à prendre car il n' y a pas toujours de médecin. Et croyez moi, en EHPAD il y a plus d'urgence que dans les services (non on ne se repose pas en EHPAD).

    Il m'aura fallu environ un mois et demi pour quitter ce sentiment d'imposteur et endosser fièrement ma tenue d'infirmière.

    D'imposteur à infirmière

     


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